Nature et paysages
Émergence d’une dorsale séparant le grand large du plateau de la Recherche, l’île d’Hoedic a su préserver jusqu’à nos jours une insularité rare.
Milieux naturels remarquables et sociétés humaines authentiques s’y accordent avec équilibre depuis des siècles. Sur ce “caillou” du Mor Braz aux hivers doux et aux étés frais, la vie a prospéré de manière singulière, les hommes s’ajustant toujours aux ressources disponibles.Dunes et cordons de galets accrochés aux pointes rocheuses, bas marais arrière dunaires, pelouses rases, fourrés et prairies dessinent une succession d’habitats où influences méridionales et atlantiques se côtoient sur plus de 200 hectares. Tout au long de multiples et riches lisières naturelles, vies végétales et animales s’interpénètrent avec bonheur.
Entre le nord-est abrité et le sud-ouest exposé aux rigueurs de l’océan, le contraste est saisissant. Du côté du Champ du Menhir, landes et fourrés s’élèvent sur d’anciennes parcelles cultivées. Une vaste roselière s’étend en contrebas du hameau du Paluden. Vu de ce côté, le village d’Hoedic apparaît lové aux abords d’une paisible campagne verdoyante.
Une vaste roselière s’étend en contrebas du hameau du Paluden. Vu de ce côté, le village d’Hoedic apparaît lové aux abords d’une paisible campagne verdoyante. Appréhendé de la côte rocheuse de Caspéraquiz, le paysage est tout autre. Il révèle une communauté d’hommes établie sur une terre rase et dont les petites maisons blanches, serrées les unes contre les autres, émergent d’un pays battu par les vents. En juin, les franges sableuses de l’île se couvrent du jaune doré des immortelles des dunes. L’atmosphère est alors imprégnée par une odeur envoûtante de carry indien.
Il n’est plus qu’à se laisser emporter, à la fin de l’été, par les altières silhouettes des lis de mer et leurs longues fleurs blanches desquelles jaillissent des étamines orangées, pour n’avoir d’autres envies que de se poser là et ne plus rien attendre.